I - Généralités
A - Définition du vieillissement
Le vieillissement biologique est commun à tous les êtres vivants. Il est le résultat d'un processus de maturation complexe des cellules et s'accompagne de changements physiologiques, cellulaires, biosociaux, culturels et psychologiques. Ce phénomène est
- universel (il touche tout le monde),
- inéluctable (tout le monde doit passer par là sauf a mourir jeune !)
- intrinsèque (ou il n'est pas le résultat des seuls facteurs environnementaux),
- défavorable (il diminue l'efficacité des fonctions physiologiques) et
- progressif (il se produit de façon graduelle).
- Irréversible (rien ne l'arrête)
Le vieillissement
- Diminue l'adaptabilité à l'environnement
- augmente les risques de mortalité
- réduit les capacités fonctionnelles (physiologiques) de l'organisme en termes d'adaptation à l'effort musculaire et à l'environnement. On aura alors une plus grande difficulté à s'adapter à certains stress ou à des agressions qu'elles soient naturelles ou artificielles comme les médicaments. Le vieillissement pourra se manifester alors par une modification de l'homéostasie, ce qui ne veut pas dire nécessairement une perte de la santé.
Il est à signaler que les fonctions qui vieillissent le plus vite correspondent à celles que nous sollicitons le moins, soit par exemple pour une personne plutôt manuelle les fonctions neuro-cognitives
B - Le rythme du vieillissement varie d'une personne à l'autre.
Les individus deviennent "vieux " à des âges différents et les effets du vieillissement se font sentir différemment.
- Pour certains, le vieillissement se fait sans heurt et est la continuité de l'âge mûr.
- Pour d'autres, le vieillissement s'accompagne de restrictions d'activité, de maladies et d'une perte d'autonomie. Ce sont d'ailleurs ces particularités des individus qui rendent le vieillissement difficile à étudier, tant nos idées reçues nous conduisent à considérer la maladie comme un phénomène qui accompagne naturellement le vieillissement.
C- Le vieillissement n'est pas une maladie ni assimilable à celle-ci
Néanmoins, à mesure que l'on vieillit, le risque de mourir d'une maladie augmente puisqu'il se produit des petits incidents de santé, imperceptibles à l'œil du clinicien ou tout simplement non signalé par la personne âgée à son médecin.
Le système de défense diminue graduellement : moins de réparation de l'ADN, système de détoxications inefficaces, perte d'antioxydant servant à contrer les dommages cellulaire.
L'ensemble de ces déficiences peut détruire une cellule ou rendre un organe comme le foie ou le rein moins efficace par exemple.
Mais s'il est vrai que le risque de devenir malade augmente avec l'âge, le processus de vieillissement ne se distingue pas toujours nettement des processus pathologiques. L'athérome est-il dû au vieillissement ou à la maladie (infections virales ou lésions mécaniques) ?
En fait, si on traite les maladies ou le processus morbide qui accompagne le vieillissement ou qui lui sont associés, va t'on permettre aux gens de vivre plus longtemps ou de vivre moins malades ? Toute cette question est importante puisqu'elle permet à la fois d'orienter les recherches (cliniques ou fondamentales) de définir des politiques (qui encouragent l'autonomie plutôt que la mise en institution) et de faire de la prévention.