a-
Hyponatrémie :
è
Clinique
La symptomatologie varie
selon la rapidité de l’installation de l’hyponatrémie. en cas d’installation
lente et progressive on note :
·
Une altération de l’état
général
·
Des troubles progressifs
du comportement
·
Des troubles
neurologiques graves en cas d’hyponatrémie profonde.
·
En cas d’installation
rapide, dépassant les capacités d’adaptation cellulaires en particulier
cérébrales, la symptomatologie est digestive et neurologique avec :
·
Dégoût de l’eau, nausées
et vomissements,
·
Céphalées, confusion
délire, coma, convulsions
è
Diagnostic
Devant cette
symptomatologie, il faut :
·
Un ionogramme sanguin,
une glycémie, urémie et créatininémie
avec mesure de l’osmolarité plasmatique,
·
Un ionogramme urinaire
avec son osmolarité
·
Glycosurie, protéinurie
et PH urinaire
·
Les autres examens
complémentaires biologiques et d’imagerie seront demandés en fonction des
orientations diagnostiques basée sur la clinique.
L’osmolarité plasmatique
permet de distinguer les pseudo-hyponatrémies dues à l’excès de protides ou de
lipides et les hyponatrémies hypertoniques secondaires à une hyperglycémie par
exemple de la vraie Hyponatrémie hypotonique.
L’appréciation de la
volémie permet de différencier 3 types hyponatrémies hypotoniques en
fonction de la volémie :
è
Hyponatrémies
avec Hypovolémie :
Sont
associées à des signes de déshydratation extracellulaire, elles sont dues à des
pertes hydrosodée compensé par une rétention ou un apport pauvre en sodium
elles sont d’origine rénale ou rénale. La correction de ce désordre se fait par
un apport progressif de soluté salé.
è
Hyponatrémies
avec hypervolémie :
Sont
associée à des signes d'hyperhydratation intracellulaire constituant une hyperhydratation
globale avec œdèmes. Il s’agit dans cette situation d’hyponatrémie de rétention
secondaire à une insuffisance cardiaque ou hépatique ou un syndrome
néphrotique.
Le
traitement difficile repose sur la restauration de l’état hémodynamique
satisfaisant.
è
Hyponatrémie
avec isovolémie :
Il s’agit d’une hyponatrémie de dilution par
rétention d’eau pure suite à une
anomalie de régulation de la soif (potomanie), de la sécrétion d’ ADH.. Le
traitement est la restriction hydrique exclusive sans apport salé.
N.B.
l’hyponatrémie est fréquente , peu souvent symptomatique. Elle doit faire
l’objet d’une analyse clinique et physiopathologique rigoureuse. Les modalités
de sa correction doivent toujours être progressives, décidés selon le terrain,
la rapidité d’installation et la gravité des signes neurologiques.
b- Hypernatrémie :
L’hypernatrémie
est définie par une valeur supérieure à 145 méq/l. Elle est toujours associée à
une hyper-osmolarité plasmatique entraînant une déshydratation intracellulaire.
è
Clinique :
·
Soif intense, généralement
non ressentie par les personnes âgées
·
Signes
neurologiques : somnolence, délire agitation, convulsion, coma hématome
soudural chez les nourrissons,
·
Faiblesse musculaire
fréquente
·
L’examen clinique
révèle :
Ø
Des signes de
déshydratation intracellulaire :
Ø
Muqueuses sèches au
niveau de la bouche et globe oculaire hypotonique,
Ø
Une perte de poids,
Ø
Oligurie sauf en cas de
hypernatrémie par perte rénale d’eau,
Ø
Des signes de
déshydratation extracellulaire : ses signes sont rencontrés uniquement en
cas d’Hypovolémie.
Ø
Pli cutané, TA abaissée
à différentielle pincée tachycardie.
è
Diagnostic
biologique :
·
hypernatrémie > 145
méq/l avec hyperchlorémie,
·
Hyper-osmolarité
plasmatique,
·
L’hyperglycémie si elle
existe elle oriente le diagnostic,
·
La protidémie apprécie
le secteur extracellulaire
·
L’urée et la créatinine
témoignent de la fonction rénale
·
Autres examens peuvent
être demandés selon l’orientation diagnostic.
La
constitution de L’hypernatrémie relève de trois mécanismes principaux :
·
Une perte d’eau pauvre
en électrolytes,
·
Une perte d’eau avec des
électrolytes,
·
Une surcharge en solutés
non diffusibles
è
Hypernatrémies
par perte d’eau pauvre en électrolytes :
Deux
grandes causes :
Ø
Causes
rénales : la présentation clinique est celle d’une polyurie
> 3l/j. c’est le cas du diabète insipide (central ou néphrogénique).
Ø
Causes
extra-rénales : les apports d’eau sont insuffisants
pour compenser des pertes extra-rénales. C’est le cas des personnes n’arrivant
pas à réguler leur soif (personnes dont la conscience est altérée, les
personnes âgées, les nourrissons et plus rarement les personnes qui un dysfonctionnement
dans l’axe hypothalamo-hypophysaire à type d’adipsie ou d’hypodipsie.)
è
Hypernatrémie
par perte d’eau et d’électrolytes :
La perte d’eau hypotonique en sodium entraîne une
réduction important du volume extracellulaire avec Hypovolémie avec
insuffisance rénale fonctionnelle qui aggrave d’avantage les pertes d’eau ce
qui entraîne un tableau de déshydratation globale. Les causes peuvent
être :
·
Extra-rénales : en
cas de pertes digestives lors des vomissements, de diarrhées ou d’aspiration
digestive importantes ou en cas d'hyper-sudation sans compensation.
·
Rénales : il s’agit
d’une polyurie osmotique due à la surcharge des néphrons restant chez
l’insuffisant rénal ou lors du lever d’un obstacle sur les voies urinaires mal
compensé.
è
Hypernatrémie
par surcharge en soluté diffusibles ou non:
Il
peut s’agir de :
·
L’hyperglycémie :
c’est la situation du coma hyper-osmolaire.
·
La surcharge en
sodium : elle est la conséquence d’une augmentation rapide du capital sodé
entraînant une inflation du secteur extracellulaire avec hypervolémie. L’apport
de sodium entraîne une hypernatrémie responsable de mouvement d’eau. cette
situation se rencontre en cas :
·
D’apport de sodium sous
forme de perfusion important de bicarbonates de sodium lors d’arrêt
cardiocirculatoire ou en cas de certaines intoxications et plus rarement en cas
d’ingestion massive de chlorure de sodium.
·
D’autres surcharges
massives : l’administration à fortes doses de substances non diffusibles
entraîne une diurèse osmotique. C’est le cas du mannitol.
c- Traitement de
L’hypernatrémie :
·
Corriger le déficit
hydrique,
·
Traiter le mécanisme
initiateur (diabète insipide, hyperglycémie..)